Saviez-vous qu’il y a 2300 ans, bien avant l’islam, les habitants de l’Arabie actuelle découvrent que forcer les gens à se couvrir le nez et la bouche, brisait leur volonté et leur individualité et les dépersonnalisait. Il les a rendus soumis. C’est pourquoi ils ont imposé à chaque femme l’utilisation obligatoire d’un tissu sur son visage.
L’Islam en a donc transformé en symbole de la soumission de la femme à Allah, l’Homme propriétaire du Harem et au Roi.
La psychologie moderne l’explique : sans visage, nous n’existons pas comme des êtres indépendants. L’enfant se regarde dans le miroir entre deux et trois ans et est découvert comme un être indépendant.
Le masque est le début de l’élimination de l’individualité.
Ceux qui ne connaissent pas son histoire sont condamnés à la répéter…
Cassez ce sort dès que possible.
Ces considérations tirent les conclusions évidentes.
La bataille pour la libération de l’esclavage vient de commencer.
* * *
A la lecture de ce petit texte qui circule sur les réseaux, j’ai été très surpris. Nous forcer à porter le masque (pour éviter la contagion) serait donc un moyen qu’utilise les gouvernements (au d’autres puissances cachées ?) pour nous transformer en esclave de type « mouton de base ». Et l’Islam n’y serait pas pour rien d’ailleurs. Il faudrait vite nous lever et nous révolter pour sauver nos droits fondamentaux (quitte peut être à rendre malade nos congénères).
Outre le fait que je trouve qu’il y a bien d’autres combats que celui-là, que les asiatiques portent très souvent des masques pour échapper à la pollution (même dans les démocraties), que l’être humain ne se définit pas par la façon dont il est vêtu (ou masqué), j’ai décidé de me renseigner un peu …
Si l’on revient aux origines, les cheveux ont toujours été un signe extérieur synonyme de puissance (vive Samson, Dalila était une fripouille) côté masculin et de signal sexuel (cf. la toison pubienne qu’il a vite fallu cacher aux regards lubriques) côté féminin. Ainsi, pour éviter de choquer lorsque nous avons commencé à nous civiliser (c’est-à-dire à vivre dans de grandes communautés), les hommes (qui avaient le pouvoir et de longs cheveux) ont décidé que les femmes (faibles et désirables) seraient voilées pour cacher ces attributs. Mille ans avant Jésus Christ, l’ami Teglat Phalazar premier du nom, roi d’Assyrie, décida que « les femmes mariées n’auront pas la tête découverte. Les prostituées et les esclaves ne seront pas voilées ». A noter que c’était pratique pour faire le tri (vu des hommes). A noter aussi qu’il ne s’agissait (pas encore) de les rendre idiotes ou de les soumettre à l’esclavage puisque seules les femmes libres (et mariées) en portaient.
Cela ne s’est pas arrangé par la suite. La tradition juive a considéré longtemps qu’une femme devait se couvrir les cheveux en signe de modestie devant l’homme. On notera l’habile transition de « éviter qu’un homme ne copule avec une femme mariée » à « ma femme doit être voilée pour éviter que d’autres hommes se jettent dessus » (du fait qu’elle est à moi pourrait-on ajouter). Rappelons que, en ce temps-là, les femmes n’avaient pas le droit de vote, voire pas de droits du tout.
Le christianisme va pousser le bouchon encore plus loin : Saint (on peut se demander si aujourd’hui il serait sanctifié) Paul déclara dans l’épitre aux corinthiens : « toute femme qui prie ou parle sous l’inspiration de Dieu sans voile sur la tête commet une faute comme si elle avait la tête rasée. Et comme c’est une faute d’être tondue, qu’elle mette un voile » sachant que « l’homme est l’image et la gloire de Dieu, donc pas besoin de voile. Mais la femme est à la gloire de l’homme » car « ce n’est l’homme qui a été tiré de la femme » et donc « la femme doit porter sur sa tête la marque de sa dépendance ». La boucle est bouclée et va durer très longtemps en Europe et ailleurs. Ce passage sera repris ensuite sans vergogne par les sites islamistes qui font l’apologie du foulard.
Ce n’est que depuis octobre 1964 que les femmes sont autorisées à entrer tête nue dans les églises catholiques en France.
C’était pareil chez les grecques : les femmes (en dehors de chez elle) se voilaient le visage au moyen d’un coin de leur draperie : Hésiode en a paré Pandore ; Pénélope parait voilée devant ses prétendants et même Phèdre, dans ses ardeurs, supporte son voile.
En 622 (l’hégire) apparait l’islam. Sauf erreur, il y a peu de passage consacré aux voiles dans le coran : « Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur étoffe sur leurs poitrines » et « O Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles de grandes étoffes : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées ».
Concrètement, le voile est surtout resté le signe distinctif des riches citadines et demeura inconnu dans les campagnes où les hommes ne songeaient pas à voiler les femmes en raison des travaux qu’ils leur confiaient.
En 1923, au Caire (Egypte), Huda Sharawi, présidente de l’Union féministe qui revient du Congrès féministe mondial tenu en Italie, retire son voile et est acclamée par le peuple. Par décret royal, en 1935, Reza, Shah d’Iran, interdit le port du voile en public. Il demande à la reine et à ses filles de donner l’exemple. La police iranienne arrache aux femmes réticentes le tchador traditionnel.
En mars 1979, l’ayatollah Khomeyni proclame que toutes les femmes doivent porter le hijab. Par la suite, des manifestations de proclamation de femmes des classes moyennes et hautes, contre le port du voile, alternent avec les manifestations de femmes traditionnelles, qui militent pour le respect de la tenue islamique.
Au Maroc, à l’avènement de l’indépendance en 1956, le roi Mohammed V demande à sa propre fille d’ôter son voile en public pour marquer la libération de la femme. Le 9 janvier 2017, les autorités marocaines ont interdit lundi la commercialisation et la confection de la burqa dans tout le pays.
En mai 2000, en Afghanistan, les talibans exigent des femmes (y compris les non-musulmanes) le port du voile.
Le 27 novembre 1989, en France, le Conseil d’Etat rappelle que, si le port par les élèves de signes par lesquels ils manifestent leur appartenance à une religion n’est pas incompatible avec le principe de la laïcité, cette liberté ne permet pas aux élèves d’arborer des insignes d’appartenance religieuse qui constitueraient un acte de pression, de provocation, de prosélytisme ou de propagande.
Le 14 mars 2017, un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) estime qu’une entreprise peut interdire dans son règlement intérieur le port visible de signes religieux, politiques et philosophiques afin de poursuivre une politique de neutralité, sous certaines conditions : « L’interdiction de porter un foulard islamique, qui découle d’une règle interne d’une entreprise privée interdisant le port visible de tout signe politique, philosophique ou religieux sur le lieu de travail, ne constitue pas une discrimination directe fondée sur la religion ou sur les convictions ». L’obligation de neutralité ne doit pas entraîner de désavantage pour des personnes adhérant à une religion ou à des convictions et doit être justifiée par un « objectif légitime », au travers de moyens « appropriés et nécessaires ».
Faisons un tour par l’Asie pour terminer ce chapitre sur le port du voile.
En Chine, dans le Xinjiang, pour lutter contre les extrémismes, les barbes jugées « anormales » et le port du voile dans les lieux publics sont interdits (comme d’ailleurs le refus de regarder la télévision d’État ou l’utilisation du terme Halal). Il s’agit surtout de se débarrasser des Ouïghours (considérés comme des séparatistes) via un terrible génocide.
En Indonésie, 6 religions sont reconnues et 90% de la population pratique un islam modéré. Le voile est appelé « jilbab ». Il n’est absolument pas obligatoire sauf dans quelques régions (dont l’île de Sumatra) ou la charia s’applique.
Passons au sujet du masque.
Depuis l’Antiquité, le masque a toujours tenu une place importante dans l’évolution de notre civilisation, en commençant pas sa fonction funéraire en particulier en Egypte. Plus tard, le masque va ensuite être conçu en matériaux légers et apparaître au théâtre. Venise invente le masque de velours ou de satin noir. À la Renaissance, il est ainsi devenu à la mode dans toute l’Europe, surtout grâce à la comédie italienne (Comedia dell’arte). Masques de parade, de théâtre, de danse ou d’Halloween, qui n’a jamais porté un masque ?
Les premiers masques de protection apparaissent sous l’empire romain, fabriqués à partir de vessie animale, pour se protéger des vapeurs toxiques au fond des mines.
Au XVIe siècle, Léonard de Vinci adapte le masque (qui devient un tissu imbibé d’eau) pour se protéger d’éventuelles attaques chimiques lors des batailles navales.
Entre le XIVe et le XVIIIe siècle, la période est marquée par plusieurs épidémies de peste qui secouent l’Europe. Pour les médecins de l’époque, la contagion se propage par la bouche et le nez. Charles de Lorme, premier médecin de Louis XIII, imagine alors un masque en carton bouilli doté d’un bec à deux trous permettant la respiration. Et pour en parfaire son efficacité, il peut contenir une grande variété de produits aux propriétés désinfectantes.
Dans les pays d’Asie de l’Est, porter un masque en public est un geste de protection quotidien. En Chine, la tradition de se couvrir le visage pendant les crises sanitaires date de la peste mandchoue de 1910.
Qui sont donc les anti-masques ?
Ils s’appuient sur le fait qu’au début le gouvernement a dit que les masques ne servaient à rien (surtout parce qu’il n’y en avait pas de disponible en fait …) et une décision judiciaire d’Avril 2020 : Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a effectivement suspendu l’arrêté pris par le maire de Sceaux imposant à ses administrés de sortir le visage couvert dans les rues de la commune. Le juge des référés, saisi par la Ligue des droits de l’Homme (LDH), a considéré que le recours à une telle mesure n’est « justifié par aucune circonstance locale et porte une atteinte grave à la liberté fondamentale d’aller et de venir et à la liberté personnelle des personnes concernées ». Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a demandé, à la même époque, aux préfets de « retirer les arrêtés » pris par des maires rendant obligatoire le port du masque dans la rue. Selon lui, « c’est un sujet problématique », et « qui n’est pas médicalement démontré. »
Le mouvement est parti des USA pour aller en Angleterre puis en Allemagne. En France, par extension, il s’interroge sur « les chiffres alarmistes » qu’il soupçonne d’être « gonflés, truqués », anticipe un « vaccin obligatoire pour voyager » mais ne croit pas au risque d’une deuxième vague épidémique, qu’il appelle « deuxième blague ». De nombreuses fausses nouvelles circulent dans ces groupes, notamment sur la prétendue dangerosité de ces « muselières » qui priveraient leurs usagers d’oxygène ou les exposeraient à une intoxication au dioxyde de carbone. Des tee-shirts « dictature sanitaire » sont exhibés.
Ils font bloc contre « les moutruches » – contraction de moutons et autruches, un néologisme raillant une majorité, selon eux, grégaire et facilement manipulable.
Selon nombre d’entre eux le port du masque « ne sert à rien ». « Ce virus est le plus grand canular générateur de peur de tous les temps ». L’idée serait de faire oublier aux Français les couacs, l’inaction et les mensonges des gouvernants au moment où le virus saturait effectivement les salles de réanimation des hôpitaux et les Ehpad.
En résumé, les anti-masques regroupent essentiellement des ex-gilets jaunes, des anti-vaccins et des anarchistes.
Le masque n’est qu’un instrument pour se protéger et protéger les autres des miasmes éjectés en parlant. Cela en complément de la distanciation physique et du lavage des mains permet d’éviter la circulation du virus.
Le voile est instrument inventé par les hommes pour « marquer » les femmes et ce dans toutes les civilisations à un moment ou un autre. Depuis que les femmes sont éduquées, libres de pensée et de voter, elles ont laissé tomber cet ornement. Reste des femmes manipulées depuis l’enfance par les hommes et leurs propres mères qui continuent malgré tout à penser que c’est normal.