Attention, ce texte contient de l’humour. Et parfois l’humour peut être provocant voir irrévérencieux. Et même pas forcément tolérer par certains à l’heure où nous vivons. Comme la pub Kisscool le disait si bien « c’est froid mais c’est grave ».
Bon, vous aurez été prévenu …
Avant le monde était simple : les cadres – souvent bourgeois – en costume cravate avec un veston sous leur veste, les ouvriers en bleu de travail – souvent banlieusard encore que ce terme n’existait pas à l’époque -, les femmes à la maison habillées comme elles voulaient (et souvent en déshabillées à froufrou le soir dans certaines maisons si closes qu’elles en étaient ouvertes à tous les passants disposant d’un minimum d’argent).
Puis cela a commencé à évoluer : les femmes se sont mises à travailler aussi et pas que dans les salons de coiffure ou pour être ouvrières ou infirmières. D’où l’invention d’un standard adapté à leur carrosserie, euh pardon, à leur galbe : jupe avec tailleur sur un corsage échancré complété par collants ou encore mieux des bas-résilles. En option, la jupe arrive au-dessus du genou pour les secrétaires et en dessous pour les cheftaines et les femmes âgées. Cela avait en plus l’avantage de plaire aux hommes qui n’avaient pas encore tout compris du concept « metoo », même si le droit de cuissage n’a jamais existé en vrai dans les entreprises, la promotion canapé faisait fureur.
Puis est arrivé mai 68, les concerts allongés dans l’herbe ou l’herbe se fume à tout va, des groupes de punk étranges, la pilule et le rock’n roll. Les codes ont bougé dans les entreprises dites « modernes ». Dans les banques ou les assurances ou d’autres (mais la liste serait trop longue), il y avait encore la lumière rouge à côté de la porte du patron pour dire que celui-ci était occupé (avec une stagiaire, son assistance ou un client ou juste pour la sieste). On trouvait même des gens avec des nœuds papillons et qui n’étaient même pas forcément homo (parce qu’homo dans ce temps-là, c’était mal vu …). Le fantasme de l’hôtesse de l’air qui faisait boing boing était né.
Et puis, nous avons vu l’arrivée d’internet (ou tout est gratuit et disponible même pour les mineurs), les geeks, les milléniums, les lois sur l’égalité homme femme, l’interdiction du harcèlement sexuel (au travail et ailleurs). Bref, le positionnement de la femme et de l’homme venait d’être chamboulé de A à Z. les « grid-girls » étaient même interdites de grand prix de formule 1, il ne restait plus que les pom pom girls …
Depuis, le Friday wear s’est généralisé au lundi, au mardi, au mercredi, au jeudi, ….. Vive les tenues cool, en mode business casual : sobre et respectable sans être obligé d’avoir un symbole phallique pendant autour du cou.
Il reste cependant encore une étape à franchir.
A la cafétéria, une femme en jupe ou en robe, cela ne choque personne. Si elle est vraiment courte ou le décolleté trop plongeant (cela va souvent ensemble), les réactions sont automatiques : vu des mâles, c’est une salope (et ils ne dormiraient pas dans la baignoire s’ils devaient partager une chambre avec elle) ; vu des femelles, c’est une salope qui cherche une promotion ou qui est juste trop bien faite ce qui peut provoquer une certaine jalousie.
Avez-vous déjà vu un homme en short au travail ? Pas en pantacourt de golf, non, avec un vrai short (pas forcément moulant, n’exagérons rien) ? Quelles seraient les réactions des autres ? C’est un homo ? C’est un dragueur ? Waouh, jolies les cuisses !
Qui serait pour essayer de lancer cette mode ?
Une nouvelle qui voltige en noeud papillon par-dessus les années de sape de la notion d’uniforme masculin au travail.