Taxis (pas que parisiens, mais surtout eux quand même) = Générateur d’emmerdement maximum capable de faire plier les gouvernements à coup d’opérations escargot de la corporation.
Après la lutte contre les bus en 67 (mais si), c’est au tour des VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) de prendre des coups, eux qui doivent pourtant respecter un délai de 15 minutes entre la réservation et la prise en charge. En 2008, Sarkozy avait, au bout de quelques heures de blocage de Paris, renoncé à remettre en question le système des licences. Une simple dose de concurrence dans l’activité de transport de malades permettrait de faire plus de 3 milliards d’économie => Projet remis dans le tiroir.
Une stratégie simple (réduire l’offre pour augmenter les prix avec des licences à au moins 240 000 euros à la revente) maintenue en place par un pouvoir de nuisance exceptionnel (utiliser leurs véhicules pour bloquer les villes avec une amplification par les médias qui relaient leurs âneries et leurs agressions). En plus, les taxis sont les rois du lobbying parlementaire et parait-il, les yeux et les oreilles des policiers sur la voie publique.
Un taxi parisien (niveau d’étude proche de zéro possible) gagne plus de 3000 euros net en faisant 7 heures par jour sans travailler les WE et sans compter le black. En poussant un peu, il arrive facile à 5000. Mais attention, sa santé est fragile : colonne vertébrale en S.
Ils défendent leur gagne-pain contre vents et marées (ce qui est malgré tout compréhensible). Pour en sortir, c’est facile : les indemniser ! ben tiens … et vive les clients prisonniers (pas de service aux heures de pointe), les touristes démoralisés (le taxi ne fait que ce qu’il veut) et les contribuables ponctionnés (à votre avis, qui paye ?).
Bref, la seule solution est de faire évoluer cela dans le temps en réduisant progressivement leurs marges et le prix des licences. Ou d’avoir le cran de changer brutalement comme un salarié qui ne fait plus rien, donc le licenciement couterait certes cher mais dix fois moins que de continuer à le payer pour ce qu’il ne fait pas.
Etape 1 : rendre publique les prix de cession des licences et les revenus des taxis.
Etape 2 : faire monter en puissance la concurrence (disons 10% par an …)
Etape 3 : supprimer le monopole à 50% (puisqu’il n’y aura plus de nouveaux intéressés).
Allez, parions que dans vingt ans, ils feront la guerre aux véhicules automatiques, et dans quarante ans, ils seront encore là à défendre leurs privilèges acquis.
Question : à quelles professions sommes-nous en train de faire le même cadeau ?