Sur Facebook, on retrouve nos parents, nos tantes et nos oncles. Pour les adultes et ceux qui sont sur la même longueur d’onde que leurs aînés, ça ne pose aucun problème d’être amis avec eux. Pour les enfants, les parents décident. Mais pour les adolescents, c’est un peu plus compliqué.
1 ) Selon une étude réalisée par Lab42, une agence d’études de marché, 92 % des parents sont amis avec leurs enfants ! Cependant, précisent les conclusions de cette étude, les parents n’ont pas vraiment besoin d’être connectés puisque 72 % d’entre eux connaissent déjà les mots de passe de leurs enfants 🙁
C’est le désir de surveillance qui domine pour les parents vis-à-vis de leur enfant :
– 43 % des parents consultent le profil de leurs enfants chaque jour
– 31 % le consultent 4 à 5 fois par semaine
– 25 % le consultent épisodiquement
– seuls 1% des parents ne consultent jamais les profils de leurs enfants !
2 ) Derrière son ordinateur, l’adolescent arrive à exprimer ses sentiments, ses émotions. Il partage ses idées et celles des autres. Il met en scène sa vie en postant des photos de lui qui le mettent en valeur, parle de ses expériences, de ses rencontres, publie des vidéos et des chansons. Dans ce monde virtuel, il arrive à s’affirmer. Les likes et les comments sont comme des baromètres qui lui permettent de mesurer sa cote de popularité auprès des autres.
Avec leurs parents comme amis sur Facebook, les adolescents auraient l’impression d’être surveillés en permanence, ce qui les empêcherait de s’exprimer librement. Facebook est pour eux une sorte de jardin secret qu’ils veulent partager avec seulement les amis de leur âge.
Certains pensent que cela peut faire plaisir aux parents de voir que leur enfant est bien intégré dans le réseau social : «On poste souvent des photos de nos amis, de nos réussites et je crois que ça peut leur plaire de voir qu’on est épanouis.»
Pour d’autres, Facebook est loin d’être un journal intime. «Facebook est tout ce qu’il y a de plus public. En se connectant avec les parents, on peut montrer de la transparence, de l’ouverture et de la confiance. Je pense que ça peut faciliter le dialogue.»
3 ) Et moi dans tout ça ?
Braf … je pense qu’être en relation avec ses enfants sur Facebook change en fonction de leur âge.
Enfant, il faut apporter de l’aide non intrusive, des conseils, si possible uniquement à la demande de l’enfant. Et surveiller un peu, de loin. Pour l’adulte, il est rassuré et informé. Pour l’enfant, il apprend et doit se sentir libre. Il découvre aussi une autre facette de ses parents.
Adolescent, c’est plus délicat. Je pense qu’être en relation traduit de la confiance et du respect, sans jugement. Cela permet de mieux se connaitre, de générer des discussions intéressantes. Surtout ne pas s’en mêler : faire des messages privés si besoin mais surtout pas d’intrusion, de commentaires, de like intempestifs… ne pas gêner, ne pas brider, ne pas contrôler. Juste être là. Pour l’adulte, il partage la vie de son ado ce qui est déjà un sacré cadeau. Pour l’ado, tant que l’adulte ne fait rien… . L’ado peut aussi voir ce qu’est l’adulte sous un autre angle.
Ensuite, entre adultes, cela me semble naturel. On se connait, on se respecte. Pas de jugement, comme entre « vrais » amis.
Evidemment, pour l’enfant, il est encore possible à l’adulte de décider. Ensuite, cela doit se faire en accord. Même devenu adulte, l’enfant (qui a bien grandi) peut bien sûr refuser d’être ami avec ses parents.
Comme dit le proverbe : on choisit ses amis, pas sa famille.
PS : ce qui intéressant aussi c’est que les rapports sont différents avec les oncles et les tantes ou les grands parents. Même si pourtant, via le réseau, ces derniers pourraient informer les parents.
Et vous, quel est votre avis ?